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Les hommes gays et bisexuels utilisent moins que jamais les préservatifs, et le déclin a été particulièrement marqué parmi ceux qui sont jeunes ou hispaniques, selon une nouvelle étude. Cette tendance préoccupante souligne le besoin urgent de meilleures stratégies de prévention alors que la nation lutte pour vaincre l’épidémie de VIH, ont déclaré les chercheurs.
Au cours de la dernière décennie, un médicament de prévention connu sous le nom de PrEP a contribué à une baisse modérée des taux de VIH. Et pourtant, malgré des campagnes de santé publique persistantes promouvant les médicaments, ils n’ont pas été adoptés en nombre significatif par les hommes noirs et hispaniques qui sont gays ou bisexuels.
Une diminution drastique de l’utilisation des préservatifs
L’utilisation des préservatifs, qui préviennent le VIH ainsi que d’autres infections sexuellement transmissibles, a diminué de manière générale ces dernières années, pas seulement parmi les hommes gays, contribuant à une augmentation des infections sexuellement transmissibles.
Les chercheurs ont déclaré qu’avec tant d’accent sur la PrEP, les responsables de la santé publique ont négligé les préservatifs, contribuant à la baisse de leur utilisation.
Il a dirigé la nouvelle étude et co-écrit un éditorial lié.
Un porte-parole des Centers for Disease Control and Prevention a reconnu la baisse de l’utilisation des préservatifs, mais il a dit que l’agence continue de les promouvoir. Par exemple, les départements de santé locaux qui reçoivent de l’argent fédéral pour la prévention du VIH doivent inclure la distribution de préservatifs dans leurs stratégies.
Les taux de VIH ont baissé ces dernières années grâce en partie à la PrEP. Mais le déclin aux États-Unis (12% de 2017 à 2021, selon les estimations gouvernementales) a été à la traîne de nombreuses autres nations occidentales riches et même de certains pays africains durement touchés.
Les hommes gays et bisexuels sont disproportionnellement affectés : ils représentent juste 2% des adultes américains et 70% des nouveaux cas de VIH. Et les taux d’infection sont beaucoup plus élevés chez les hommes gays noirs et hispaniques que chez les hommes gays blancs.
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L’entré du PrEP dans la lutte contre le VIH
En 2012, la prophylaxie pré-exposition, ou PrEP, a fait ses débuts au milieu de recherches marquantes montrant que, lorsqu’elle est prise quotidiennement, les médicaments antirétroviraux éliminent presque le risque de contracter le VIH.
En quelques années, les chercheurs ont établi que les personnes avec un VIH traité avec succès ne pouvaient pas le transmettre par le sexe. Ces avancées ont détendu les anxiétés des hommes gays et ont probablement accéléré leur abandon des préservatifs, a déclaré le Dr Goodreau.
Les agences de santé publique, les cliniques, les organisations à but non lucratif et les compagnies pharmaceutiques ont investi des centaines de millions de dollars pour promouvoir la PrEP, contribuant à son utilisation répandue parmi les hommes gays blancs. Mais la popularité des médicaments est restée relativement faible parmi les hommes noirs et hispaniques, qui sont assurés à des taux inférieurs et ont tendance à se méfier davantage des médecins.
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Des statistiques alarmantes pour les jeunes
La nouvelle étude sur l’utilisation des préservatifs, publiée mardi dans le journal AIDS and Behavior, a examiné les réponses à une grande enquête en ligne sur la santé des hommes gays et bisexuels et des adolescents de 2014 à 2019. Environ 10% des répondants de chaque année étaient issus de la récolte de l’année précédente, permettant aux chercheurs de suivre les changements au fil du temps.
Parmi les répondants négatifs au VIH, les préservatifs étaient plus populaires que la PrEP. En 2019, environ la moitié des participants ont dit qu’ils utilisaient des préservatifs de manière inconséquente, et 17% ont rapporté une utilisation constante. En revanche, seulement 12% des répondants ont déclaré avoir récemment utilisé la PrEP.
Les chercheurs ont ensuite examiné les trois quarts des répondants qui étaient les plus à risque : ceux qui étaient négatifs au VIH et n’avaient pas récemment utilisé la PrEP.
Dans une année donnée, environ deux tiers de ces personnes ont dit qu’elles avaient récemment eu des rapports sexuels sans préservatif. Et parmi le sous-ensemble d’hommes qui ont répondu à des enquêtes consécutives, la proportion signalant des rapports sexuels sans préservatif a augmenté de 3% entre leur première et deuxième année.
Le modèle était le plus frappant parmi les jeunes hispaniques âgés de 15 à 25 ans, qui ont vu une augmentation de 19% des rapports sexuels sans préservatif en seulement un an.
Sur la même période, les taux de VIH parmi les hommes gays hispaniques ont augmenté de 3% par an, même s’ils se sont stabilisés parmi les hommes gays noirs et ont baissé parmi les hommes gays blancs, selon les estimations gouvernementales.
Le Dr Carlos Saldana, un expert en maladies infectieuses à l’École de médecine de l’Université Emory, a déclaré que les leaders de la santé publique et les écoles ne parviennent pas à répondre aux besoins en santé sexuelle des jeunes hommes hispaniques, y compris les migrants.
Seulement la moitié des lycées ont fourni une éducation sexuelle inclusive pour les L.G.B.T.Q. lors de l’année scolaire 2019 à 2020, selon le CDC. Depuis lors, certains Républicains ont intensifié les efforts pour retirer le contenu lié aux L.G.B.T.Q. des écoles.
LaRon Nelson, un chercheur sur le VIH à Yale, a noté une telle loi en Floride, qui a une grande population hispanique et le troisième taux le plus élevé de nouveaux diagnostics de VIH dans le pays.
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Les dispositions à prendre pour les jeunes
Les groupes communautaires de Floride devraient combler le vide éducatif pour s’assurer que les jeunes à risque apprennent à connaître la PrEP et les préservatifs, a déclaré le Dr Nelson.
Le gouvernement fédéral néglige également de renforcer l’utilisation des préservatifs, a déclaré le Dr Goodreau, notant que les préservatifs ne sont pas mentionnés dans les plans stratégiques officiels pour lutter contre le VIH émis par plusieurs agences de santé.
Carl Dieffenbach, le directeur de la division du SIDA à l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a contesté cette prémisse, disant que les préservatifs sont “une partie clé du message dans toutes nos études.“
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