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Jordan Bardella candidat au élections Européenne lance sa campagne avec ses partisans de Rassemblement national (RN)
C’est à Marseille que Jordan Bardella a donné le coup d’envoi de sa campagne pour les élections européennes, le dimanche 3 mars. Le chef du Rassemblement national (RN) a critiqué “la disparition de la France” dans l’Union européenne et a visé le “principal responsable” Emmanuel Macron, lors d’un rassemblement à Marseille rassemblant 5 000 personnes.
“Ce que nos gouvernants et l’Union européenne ont causé ensemble, c’est la grande disparition de la France qui se manifeste par un recul de notre pays sur son territoire, mais aussi en Europe et à l’international”, a-t-il affirmé. “Et le principal responsable s’appelle Emmanuel Macron.”
Le jeune candidat de 28 ans a déclaré que le 9 juin devait marquer le “premier jour du changement”, conformément à la stratégie du parti visant à transformer les européennes en un véritable scrutin de mi-mandat. “Nous n’avons pas d’autre choix que de gagner”, a-t-il souligné.
“La disparition, c’est le projet du Rassemblement national, un projet qui affaiblit la France (…), qui vise à démanteler l’Union européenne, qui, sous prétexte de protéger les Français, va en réalité les affaiblir clairement”, a répliqué plus tard Valérie Hayer, tête de liste de la campagne macroniste, sur BFMTV.
Marine Le Pen : Une présence à la dernière minutes sur la liste
Marine Le Pen a ouvert le meeting du RN après une longue promenade avec Jordan Bardella parmi le public, au son d’une musique forte et sous une mer de drapeaux tricolores.
Elle a notamment critiqué le “cynisme” et les “postures belliqueuses” d’un président Macron “assiégé”, face auquel le RN propose une “transition réfléchie et déterminée, nationale et populaire”.
“Comme il y a trente ans, nous sommes toujours dans la logique du ‘responsables mais pas coupables’ avec un gouvernement qui se dérobe sans cesse”, a-t-elle critiqué, avant d’ajouter : “C’est la faute à la crise, au RN, à la guerre, au RN, aux réseaux sociaux, au RN, aux Chinois, au RN, aux Martiens, au RN… Ces esquives indignes discréditent la parole et l’action publiques.”
Marine Le Pen a aussi confirmé sa participation à la liste de son protégé, en dernière position, “de manière symbolique”.
Le rassemblement à Marseille, “le plus important”, lance une série de dix réunions publiques prévues dans les trois prochains mois, incluant une à Paris le 1er mai.
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Le protégé de Le Pen, le grand favori pour ces élections
Ce premier rassemblement (coûtant 400 000 euros sur un budget de campagne total de 4,32 millions) a vu le RN tester un nouveau slogan : “La France revient”, avec le sous-titre “L’Europe revit“, en clin d’œil à la formule de Ronald Reagan “America is back”.
Sur le fond, ce rassemblement à Marseille a permis de présenter les principaux thèmes de la campagne, notamment la crise agricole et l’immigration.
“Le Pacte vert d’un côté, le Pacte migratoire de l’autre : voilà les deux piliers de cette bataille électorale cruciale”, a déclaré Jordan Bardella, voyant de nouveau les élections comme un “référendum contre l’invasion migratoire”.
Face aux accusations de la macronie de vouloir sortir de l’Union européenne de manière déguisée, l’eurodéputé a rétorqué qu’on “ne quitte pas la table du jeu quand on est sur le point de gagner”, citant plusieurs pays où les alliés du RN progressent.
Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, a qualifié sur France 3 les partisans de Le Pen de “faux patriotes (…) au service de Vladimir Poutine”.
Une manifestation contre le RN a rassemblé 600 personnes à Marseille, venus “exprimer leur opposition” au parti.
Grand favori dans les sondages (28 à 30 % d’intentions de vote) avec environ dix points d’avance sur la liste Renaissance-MoDem-Horizons, Jordan Bardella vise la première place et espère faire aussi bien, voire mieux, que lors des précédentes européennes, 23,34 %. Son objectif sous-jacent : utiliser le 9 juin comme tremplin pour une quatrième candidature de Marine Le Pen à l’Élysée en 2027.
La grande inconnue de la campagne pour le RN reste le potentiel rebond du camp présidentiel, qui stagne depuis plusieurs semaines en dessous des 20 % d’intentions de vote.
La macronie prévoit un meeting le samedi suivant à Lille, avec le Premier ministre Gabriel Attal et son gouvernement au complet.”
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